Karolus Magnus / Soleil
Premier tome du triptyque : « L’otage vascon ». Une saga épique qui revisite la légende carolingienne. Ce récit médiéval est conçu par le scénariste Jean-Claude Bartoll. Né en 1962 en Espagne, il vit dans les Pyrénées-Atlantiques. Karolus Magnus connu sous le nom de Charlemagne est le fils de Pépin le Bref. Il guerroie sans relâche pour protéger et agrandir le Royaume, et devient Empereur d’Occident sur le modèle des Augustes de la Rome antique. Mais il doit conserver ce qu’il a gagné, d’autres peuples vont s’opposer à lui. Quel plus beau sujet pour un album aux accents fantastiques. Des batailles plus qu’il n’en faut, des sables brûlants d’El Andalus aux confins glacés de la Vasconie. Le dessinateur Eon surfe sur une base épique. Karolus Magnus était certes de haute taille, 1,90 m, mais avec un long nez et un ventre proéminant. Le dessin d’Eon le fait rivaliser avec Schwarzenegger au mieux de sa forme dans Conan, bronzé et huilé. Dans cette série conçue comme une aventure, même si la trame historique existe, les femmes ont des allures de pin-up, aux poses suggestives, dignes des égéries d‘Aslan pour le magazine « Lui ». Quant aux hommes, ils sont pour la plupart, plutôt beaux et bien charpentés. Mais c’est une bande dessinée, et elle est de belle qualité. Les planches dégagent une formidable énergie, frémissantes de combats et d’érotisme. La mise en couleur d’Eon et Simona Rossi pousse les contrastes dans des harmonies de feu, d’or, et de bleu, soutenues par un puissant encrage. A suivre. Album cartonné. Format : 32,3 x 23,3 cm. 48 p. 14,50€. Paule Martigny. Mémoire des Arts