L’Or du temps / Éditions Daniel Maghen
A cette occasion les auteurs, le scénariste Rodolphe et le dessinateur Orio revisitent le Paris de 1890 des souterrains du Louvre aux rues mal famées. Rodolphe a conçu une histoire digne des maîtres du feuilleton du XIXe siècle. Un sarcophage phénicien contiendrait un "grand secret". C’est ce que révèlent certains documents. De quoi attirer des convoitises. Quel est ce secret ? Les recherches de Théo Lemoine le mènent au château d’un vieil aristocrate féru de sciences occultes. A sa table il est servi par un automate, une jolie brune décolletée. L’alchimie et la robotique comptent aussi parmi ses passions. Au cours de cet étrange repas, il est assis près de la jeune Leone qui semble manifester discrètement de l’aide. Dans la nuit il la surprend en pleine crise de somnambulisme. Que cache cet étrange vicomte ? Cette bande dessinée a un style bien à elle. Le dessin et le choix des couleurs concourent à l’atmosphère étrange. Les aplats ont le charme de ceux des lithographies et des tableaux de l’époque. Ceux des artistes de la Butte et de Toulouse-Lautrec. Rodolphe, professeur de lettres, libraire puis journaliste a signé plus de deux cents albums à ce jour. Oriol dessinateur espagnol a magistralement mis en scène le Paris de la Belle Époque. Quel est cet or qui rend fou ? Si on se réfère à cette citation d’André Breton : "Je cherche l’or du temps." L’or est plus une quête et une qualité qu’un métal précieux. Un diptyque recommandé. Couverture cartonnée. Format : 24 x 32 cm. 80 p. 16€. Paule Martigny