La farde perdue / Editions Félès
C’est un terme belge pour désigner une pochette, dans le cas présent une pochette cartonnée contenant des dessins perdus de Tomi Ungerer, artiste à l’imagination débordante et à l’esprit facétieux, qui fut dessinateur de presse, publicitaire, écrivain de livres pour enfants, grand reporter, autobiographe, plasticien. Un moment de délire complet contenu dans les cases d’une bande dessinée, dont certaines comportent des suggestions d’actes érotomaniaques comme celui d’éplucher à la belge une banane. De la violence autant qu’il en faut pour des scènes gentiment érotiques. L’auteur, Emmanuel Murzeau, de l Alsace natale de Tomi Ungerer, à New York, en passant par Paris ou Hambourg, évoque une bande dessinée destinée aux vrais amateurs. Si vous n’avez plus de copine depuis quelque temps, vous comblerez un gentil moment mais pas au-delà de sept minutes. Vous pouvez également l’offrir à tous vos amis célibataires et le recommander à tous les autres. Emmanuel Murzeau n’ignore aucun des symboles admirés par Tomi Ungerer, dont le génial Stéphane Mallarmé. Un sens de la mise en page et de la couleur d’une efficacité incontestable. Pour les amateurs d’actes sexuels les plus réprouvés par les codes respectés par les amis des arts et des lettres. Un album sans limite. La farde perdue, peut-être pas pour tout le monde. Public averti de plus de 18 ans. Un album particulièrement réussi. Couverture cartonnée. Format : 31 x 22 cm. 112 p. 24€. Alain Vollerin