Le voyageur / Éditions Daniel Maghen
Au moment de son cinquantième anniversaire Patrick traîne son ennui. Il vit avec sa mère acariâtre qui n’a jamais accepté de lui révéler qui était son père et sa lassitude de gardien au musée du Louvre dans la salle des peintures italiennes. Devant la Joconde il pète les plombs : "petite conne prétentieuse". Il ne la supporte plus, ni les visiteurs et leurs haies smartphones pour des selfies, ni ses collègues. Tout l'irrite. Jusqu’à ce qu’un soir de nocturne, la Joconde l’appelle : "viens Patrick". Arpentant les paysages de Toscane avec sa mystérieuse guide florentine, Patrick soulève le voile et prend conscience que sa vie peut changer. Coincé à l’intérieur du tableau, il fait d’étranges rencontres : Ginerva, qui se présente comme la sœur de Mona Lisa, un jeune enfant qui lui ressemble, et un certain Léonard, peintre et inventeur génial, qui lui révèle une formule initiatque : "Nul ne peut trouver l’amour sans avoir au préalable pris soin de s’aimer soi-même." Cette histoire déploie une remarquable sensibilité. Patrick va voyager et ce chemin va lui permettre de s’accepter et d’oser enfin. Le scénario nous rappelle à certains égards "La Rose pourpre du Caire" de Woody Allen. Elle est de Théa Rojzman, poète qui a étudié la peinture, l’écriture, la philosophie et a suivi une formation de thérapie sociale. Toutes ces connaissances se sont concrétisées pour construire ce récit. En 2021, elle a publié chez Glénat un superbe roman graphique dessiné par Sandrine Revel : "Grand Silence", qui a reçu de nombreux prix dont le Prix des Lycéens au Festival d’Angoulême. Le dessin lumineux est de Joël Alessandra grand voyageur a publié ses premières histoires en Italie. En dehors de la bande dessinée il collabore à des albums chez Petit à Petit. Illustrateur pour la communication il travaille sur des documentaires dessinés et web-documentaires. Relié. Couverture cartonnée. Format : 22 x 30 cm. 150 p. dont un cahier d’une vingtaine de pages de croquis. 26€. Paule Martigny