Noir burlesque / Éditions Dargaud
Celui des polars hard-boiled. Une bande dessinée puissante en noir et blanc et rouge. Slick, beau gosse blond, mâchoire carrée signe de virilité, accepte une dernière mission par l’entremise de la voluptueuse Caprice. En échange, sa dette sera effacée, mais il n’est pas dupe. Il s’agit de voler un tableau, le portrait de la mama du parrain sicilien peint avec les cendres de la défunte mère. Il doit faire équipe avec les bires de son commanditaire, dont Crazy Horse et sa machette, un tueur psychopathe. Truands, abrutis porte-flingues, femmes fatales chanteuses de jazz, types planqués, air moite, cigarettes et gros cigares, fusillades, whisky, sexe, vues urbaines, grosses voitures américaines. Caprice sensuellement cambrée bénéficie d’un vertigineux décolleté, les barbouzes et gardes du corps ont des nuques d’hippopotames. Tout est là, rien n’est oublié. Enrico Marini, né en par 1969, a tété les comics américains et les mangas. Des dialogues sentent la sauce Audiard. Le dessin et les lavis si bien maîtrisés, sont un pur délice visuel. Couverture cartonnée. Format : 23 x 30 cm. 128 p. 20,50€. Paule Martigny