La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Patria / Ankama

Lundi, 22 Mars, 2021 - 18:18

Librement adapté du roman de Fernando Aramburu

Patria écrit par l’espagnol Fernando Aramburu et paru en 2016 est un roman choral où les différents personnages expriment leurs points de vue. L’auteur de ce magistral roman graphique, Toni Fejzula respecte ce procédé narratif dans son adaptation. Il facilite la lecture avec un code couleur indiqué sur le marque-page : 8 destins, 8 couleurs, 8 narrateurs. L’histoire se déroule au pays basque espagnol, certains termes et expressions en euskera bénéficient d’un glossaire en fin d’album. Le pitch : 2011 : L’ETA dépose les armes. Un armistice inédit qui bouleversera le destin d’une Espagne divisée par la haine et le nationalisme. Au cœur de ce conflit, deux familles, deux femmes : Bittori et Miren, amies d’enfance séparées par le terrorisme ; l’une est la femme d’un « assassiné », l’autre la mère d’un terroriste. Toni Fejzula a su donner vie en dessin et en couleurs avec talent. Barcelonais, il est né à Belgrade où il a vécu les dix premières années de sa vie. Il a connu les turbulences, les destructions, les pillages, l’expulsion des populations serbes. Bien que le conflit basque n’ait rien à voir avec son histoire personnelle, la situation de répression l’a hautement sensibilisé et convaincu d’accepter cette adaptation pour laquelle il commença par élaborer une image mentale de ce qu’il allait accomplir. Toni Fejzula a vécu avec des Basques, découvert Saint-Sébastien, la côte, la région, montagnes et forêts. Il a réalisé des scénographies des lieux incontournables. Pour aborder un tel sujet il était nécessaire de s’immerger dans les lieux et l’histoire. Pour la narration il a choisi des tonalités plutôt froides avec une prédominance de bleu, gris et vert foncé, et une autre palette de tons chauds pour les sentiments et les émotions violentes. Les dialogues sont volontairement brefs pour ne pas nuire à la fluidité de la lecture. Réduire à 277 pages de bande dessinée un roman de 648 pages, n’a sûrement pas été facile. Le roman de Fernando Aramburu a également été adapté en une série à voir sur Canal+. Relié. Couverture cartonnée. Format : 20 x 27 cm. 304 p. 26,90€. Un achat recommandé. Paule Martigny