Patrick Dewaere / Glénat
Cette biographie graphique est formidable. Quel boulot! Le choix du découpage par le scénariste Laurent-Frédéric Bollée est très judicieux. Nous avons apprécié l'épilogue où Depardieu et Dewaere dialoguent post-mortem. Le dessin de Maran Hrachyan est très ressemblant et son originalité est soutenue par le choix de couleurs retenues. Voici le portrait d'un écorché, celui de Patrick Maurin (1947-1982) qui avait pris comme nom d'acteur celui de son arrière-grand-mère. Patrick Dewaere avait été violé enfant. Toute sa vie il traîna ce boulet. On ne peut pas s'empêcher de penser aux conséquences de cette fêlure sur son mal-être. Une vie brève et intense, celle d'un rebelle bagareur, enfant de la balle qui débuta à quatre ans au théâtre et à cinq au cinéma qui disait : « Moi je crois que plus on s’abîme, plus on est beau ». Dewaere figure culte pour la nouvelle génération d'acteurs, lui qui admirait le jeu de Marlon Brando. Une chose étonnante : le dernier film de Patrick Dewaere n'est pas évoqué, « Paradis pour tous » d'Alain Jossua, tourné en 1982, l'année de sa mort un mois avant sa sortie et qui fut éreinté par la critique. Avec une filmographie complète (37 films et 27 pièces de théâtre) sous le nom de Patrick Maurin et celui de Patrick Dewaere. La radio et le doublage (liste non exhaustive). Dans la même collection 9 ½ : Sergio Leone, Alfred Hitchcock 1 (le tome 2 à paraître), François Truffaut, Lino Ventura. A paraître : Jayne Mansfield, Jean Gabin. Collection 9 ½. Rédacteur en chef Noël Simsolo. Relié. Couverture cartonnée. Format : 20,2 x 26,8. 122 p. 22€. Paule Martigny