Sisyphe & Asclépios / Glénat
Nouveau titre sur un scénario de Didier Poli, Clotilde Bruneau et Luc Ferry. Illustrë par Gianenrico Boncorsi, dessinateur milanais dont c’est le premier ouvrage dans cette collection : La Sagesse des mythes., un bel exemple de transmission du savoir par la bande dessinée. Asclépios, le fondateur de la médecine est l’un des fils d’Apollon et de son union avec la ravissante Coronis. Le dieu la tue pour la punir d’être tombée amoureuse d’un simple mortel, et arrache son fils de son ventre sur le bucher. La vie d’Asclépios est ainsi placée sous le signe de la Résurrection. Apollon le confie au centaure Chiron pour son éducation. Devenu un chirurgien hors pair, Asclépios reçoit un présent d’Athéna qui lui permet de sauver les vivants et ressusciter les morts. Il s’agit du sang qui avait jailli des veines de la Gorgone. Les veines gauches apportant la mort et les droites les sauvant. Hadès, le maître des Enfers qui règne sur le monde des morts prend ombrage de ces guérisons et s’en plaint à Zeus qui foudroie Asclépios. Second mythe : Sisyphe, qui à la différence d’Ascléios joue pour son propre compte. Il recourt à la ruse pour se sauver lui-même. Sisyphe s’est joué de Zeus qui lui envoie Thanatos, la Mort. Sisyphe lui tend un piège et l’emprisonne et plus personne ne meurt. Arès dieu de la guerre et Hadès dieu des morts furieux s’en remettent à Zeus qui force Sisyphe à descendre aux Enfers. Toujours par la ruse Sisyphe parvient à remonter des profondeurs. A sa mort, il paiera le prix d’un châtiment éternel. Son supplice est devenu symbolique. La dimension cosmique des mythes grecs et leur postérité sont considérables. Le péché d’hybris représentant une menace pour l’ordre cosmique. Couverture cartonnée. Format : 24 x 32 cm. 56 p. 14,95€. Paule Martigny