Black Elk et la grande vision / Editions du Rocher
Dans la Collection Nuage Rouge créée et dirigée par Olivier Delavault. Ce livre occupe une position unique dans l'histoire des publications consacrées aux Indiens d'Amérique du Nord. Avec une très belle préface de Jean-Marie Le Clézio, qui écrit : « La mémoire de Black Elk ressuscite le temps de la liberté avant 1876, quand les Sioux vivaient selon leurs lois, chassant le bison, se livrant aux joutes, aux jeux, cultivant l'amour et la poésie. Il y est question de l'histoire récente, des combats qu'ils livrèrent contre les Blancs et leurs alliés shoshones ou crows, de cet art de la guerre dans lequel il ne s'agissait pas de ruser, mais de montrer sa bravoure, de porter des « coups ». Il y est question aussi de l'incroyable voyage durant lequel le jeune guerrier accompagna le cirque de Buffalo Bill en Angleterre et fit la connaissance de la reine Victoria ». La vie du poète de la Nouvelle Angleterre, John Naihardt changea un jour de mai 1931 où il rencontra Black Elk (Elan noir), guerrier, homme-médecine, alors vieux et usé. Leur échange dura plus de dix ans. Dans l'Avant-propos Hilda Neihardt Petri précise l'intention de l'anthropologue Raymond J. DeMallie, auteur de cette recherche universitaire et de la transcription intégrale annotée du témoignage de Black Elk qui se percevait lui-même comme le sixième Grand-Père, l'Esprit de la terre, le pouvoir de nourrir et de faire croître. L'image que l'on garde en mémoire après cette lecture est celle d'un visionnaire, témoin et acteur du »grand mystère ». Traduit de l'anglais (américain) par Philippe Sabathé. Broché. Format : 22,5 x 14 cm. 623 p. 24€. Paule Martigny