La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Buzzelli - Œuvres III / Les Cahiers dessinés

Lundi, 10 Mai, 2021 - 16:02

Histoires courtes, illustrations et satires

Guido Buzzelli est né le 27 juillet 1927 à Rome, dans une famille d’artistes. Après la mort de son père quelques jours avant l’arrivée des Américains, il doit tout vendre, meubles, objets et peintures, pour subsister. A dix-neuf ans, il publie sa première bande dessinée. Il est désormais chef d’une famille aux abois et met les bouchées doubles pour vendre ses dessins. Plus tard, il réalise des couvertures pour des périodiques. Repéré pour la vivacité de son trait et sa rapidité d’exécution, en 1959, Le Daily Mirror l’engage pour illustrer « Angélique, marquise des Anges » et l’Express lui confie l’adaptation du film « Les Cavaliers ». Mais ce n’est qu’à partir de sa rencontre décisive avec Georges Wolinski qu’il trouve en France son premier public. Ses récits paraissent dans Phénix, Circus, Pilote, L’Echo des savanes, Métal hurlant. Entre 1970 et 1973, il dessine pour « Ménélik ». C’est un périodique de bandes dessinées créé par Adelina Tattilo, pionnière dans le secteur italien de l’édition de magazines érotiques. Elle cherchait un dessinateur permanent capable de tout faire : l’anatomie féminine avec toutes les audaces, des couvertures percutantes et de la satire, encore et encore. C’est le sujet de ce volume. Erotisme, humour, parodies pornographiques, de l’outrance, de la rébellion, des gros seins, des bimbos. Tout explose proche de l’obscène. Oui, tout est permis. C’est du Grand Guignol éruptif, jouissif, truculent, horrible et jubilatoire, et surtout, dessiné de main de maître. La société apparaît comme une foire d’empoigne. On est dans les seventies ! Après 1973, Buzzelli travaille pour divers quotidiens, magazines et la télévision, en parallèle de sa peinture et ses dessins. Mais en dépit d’une santé robuste et d’une énergie rare, il est épuisé et meurt d’un cancer, le 24 janvier 1992. Une édition remarquable, à collectionner. Un régal. Excellente préface de Julie Bouvard. Traduit de l’italien par Christophe Mileschi. Relié. Couverture cartonnée. 24 x 31 cm. 128 p. 29€. Paule Martigny. Mémoire des Arts