Connecter les mondes / Musée des Beaux-Arts de Lyon – In Fine éditions d’art

Vendredi, 5 Juillet, 2024 - 13:17

Mise en valeur des œuvres métissées au sein des collections des musée des Beaux-Arts et du Mac de Lyon

À l’aune d’une société plurielle plongée dans la globalisation, l’exposition et son catalogue sont l’occasion d’apporter un nouvel éclairage sur ce dialogue artistique, à partir d’un ensemble d’œuvres du musée des Beaux-Arts et du musée d’Art contemporain de Lyon.

Cette ouverture, dès sa création en 1984 a été le fil conducteur du MAC de Lyon prolongé par les Biennales d’Art contemporain de Lyon à l’exemple de Partage d’exotismes en 2000. Le commissariat avait été confié à Jean-Hubert Martin, en conséquence logique des Magiciens de la Terre.

Les grands voyages du XVe au XVIIIe siècles ont été particulièrement accompagnés de découvertes et d’échanges. Mais les migrations de motifs et de représentations ont eu lieu dès l’Antiquité, et par la suite avec la Route de la Soie. Leurs interactions à toutes les époques se sont produites dans une langue internationale, celle de l’art. Peintures, hauts et bas-reliefs, dessins, gravures, céramiques, porcelaines, verres soufflés, etc.

Pour vous donner une idée des combinaisons, nous relevons que la description du monde au XVIIe siècle côtoie celle d’Erik Dietman en 1978 avec sa carte Geograffiti : l’art est au beurre noisette. Les assemblages d’Arman Avril voisinent avec des sculptures du Mali. La proximité est établie entre les poissons de René Lalique et ceux d’Hokusai issus de son manga. Un lien délicat unit des céramiques contemporaines et des céramiques anciennes. Les mariages sont infinis, les influences, les partages techniques sont convaincants. A l’instar de l’expansion portugaise en Asie, qui fait l’objet d’un chapitre rédigé par Salima Hellal.

Confondante est la proximité de La Lecture de Fantin-Latour de1877 en regard de Days of our Lives, Reading de Hoy Cheong Wong, tirage photographique numérique de 2009. Ces deux œuvres aussi subjugantes et belles l’une que l’autre, forment un exemple de formes artistiques d’hier et d’aujourd’hui. Témoignage probant d'expressiosn artistiques qui ne connaissent pas de frontières ou de limites géographiques.

Sous la direction de Sylvie Ramond et de Léa Saint-Raymond. Avec une chronologie de Gérard Bruyère qui débute vers 1667-1668. Les auteurs : Léa Saint-Raymond est directrice de l’Observatoire des humanités numériques de l’ENS-PSL, et du parcours "marché de l’art" à l’École du Louvre, auteure de Fragments d’une histoire globale de l’art Paris, Presses de l’École normale supérieure, 2021. Sylvie Ramond, est directrice générale du pôle des musées d’art MBA | MAC LYON, directrice du musée des Beaux-Arts de Lyon. Gérard Bruyère est chargé du Service de la Documentation du musée des Beaux-Arts de Lyon. Salima Hellal est conservateur en chef du patrimoine en charge des Objets d’art.

Connecter les mondes, jusqu’au 1er septembre 2024. Catalogue broché avec larges rabats. Format : 22,5 x 24,6 cm. 240 p. 181 illustrations. 39€

Paule Martigny / Mémoire des Arts – blog-des-arts.com