La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Des artistes espagnols à Paris / INHA – CTHS

Lundi, 17 Février, 2025 - 10:04

Identités et engagements face à la guerre civile espagnole

Version remaniée et actualisée de la thèse de doctorat soutenue le 20 juin 2017 par Amanda Herold-Marme. Cet essai révèle les modes d’existence et d’engagement des artistes espagnols à Paris pris dans la tourmente de l’histoire de la guerre d’Espagne et de ses conséquences.

Dès le début de la guerre civile, les artistes espagnols de Paris, résidents de longue date et nouveaux arrivants, forment une communauté autour de Picasso, fervent soutien de l’avant-garde républicaine. Certains sont engagés politiquement, d’autres pas.

L’ampleur de ce travail est remarquable. Amanda Herold-Marme s’intéresse à tous les aspects qu'ils soient courageux ou opportunistes. Son investigation de la situation de tous les artistes espagnols à Paris, celle du camp des républicains étant généralement davantage investie, lui permet d’évoquer également les artistes profranquistes ainsi que tous les comportements ambivalents. "C’est tout l’art de ce livre de ne rien oublier de l’essentiel" écrit dans la préface, Laurence Bertrand Dorléac, directrice de thèse d’Amanda Herold-Marme.

Glorifiés de leur vivant, nombre de ces créateurs seront ensuite oubliés. Des années troubles de la guerre à la reprise des relations normalisées avec le régime franquiste dans les années cinquante, en passant par les années noires de l’Occupation à Paris, ces artistes, leurs engagements respectifs et leur œuvre entre tradition, modernité et avant-garde, sont analysés avec acuité et même au-delà de la fin de la Seconde Guerre mondiale : "Après la guerre, l’art servit encore d’outil pour construire une identité nationale ibérique, et le rôle se renforça au service de la diplomatie culturelle."

Amanda Herold-Marme est une historienne de l’art d’origine américaine dont les recherches portent sur les artistes espagnols à Paris et leur engagement politique de 1936 à 1956. Elle publie et intervient régulièrement sur ce sujet, en lien avec des institutions comme le musée Picasso à Paris et le musée Reina Sofia à Madrid. Elle enseigne l’histoire de l’art dans plusieurs universités américaines à Paris et assure pour Gonzalez Administration la promotion des artistes Joan, Roberta et Julio Gonzalez, dont elle co-écrit actuellement les derniers volumes du catalogue raisonné.

Avec un cahier de reproductions en couleur et des illustrations en in texto en noir et blanc. Collection L’art & l’essai. Broché. Format : 16,5 x 22 cm. 379 p. 35€

Paule Martigny / Mémoire des Arts – blog-des-arts.com