En Fleur(s) / Éditions Pyramyd
Quel sujet plus éphémère ? Est-ce une des raisons pour lesquelles les fleurs produisent un mystérieux effet sur les artistes ? Ce livre est un florilège de leurs représentations, des flamboyantes tulipes de Georg Dionysius Ehret au XVIIIe siècle (tulipe perroquet en couverture), en passant par les intérieurs londoniens décorés de fleurs traduits par Charles Rennie Mackintosh dans les années 1920, des bruissements, des lignes en accord avec les papiers peints, aux compositions d'Henri Matisse, fleurs associées à un modèle, à une fenêtre…
A moins que vous ne préfériez une orchidée troublante de Gerhard Richter (1997), des géantes en gros plan de Georgia O'Keeffe, celles des estampes japonaises ou celles des préraphaélites John Singer Sargent, John William Waterhouse et Sir John Everet Millais dont les fleurs entourent Ophélie flottant dans les eaux, les évanescentes de Henri Fantin-Latour, presque des sanglots, les semis du Printemps de Sandro Botticelli.
Les fleurs exprimées dans l'émotion de coups de pinceau fébriles d'Edouard Manet, celles traitées avec une infinie finesse réaliste par Rachel Ruysch (1689), les bouquets exubérants qui remplissent tout le format de Cedric Morris (XXe siècle), ainsi que les fleurs dans l'œil des photographes, etc. Il y en a tant de tant de styles et d'époques différents dans ce petit livre magnifiquement composé. Chaque artiste bénéficie d'une fiche. Les fleurs, quelle beauté et quels messages subtils ! Ecoutez Claude Monet : "Je dois peut-être aux fleurs d'avoir été peintre."
Un cadeau subtil. Dites-le avec des fleurs. Celles-ci ne faneront pas. Broché sous jaquette. Format : 20,5 x 18 cm. 160 p. 16,90€
Paule Martigny / Mémoire des Arts – blog-des-arts.com