Femmes du littoral / Editions des Falaises

Samedi, 23 Juillet, 2022 - 14:23

Normandie, Bretagne et Nord de la France à la fin du XIXe et au début du XXe siècle

L’auteur Marie-Hélène Desjardins, conservateur en chef du patrimoine en retraite ex-directrice du musée des Pêcheries de Fécamp. Elle fut commissaires de plusieurs expositions sur les peintres qui travaillèrent sur le littoral de Normandie. Elle a sélectionné pour illustrer son texte des portraits parfaits de femmes au travail. A cette époque traversée par des guerres où les hommes montaient au Front les femmes françaises jouèrent un rôle prépondérant dans l’activité quotidienne. Elles lavaient, cueillaient, vendaient du poisson, qu’elles étripaient notamment sur la plage d’Yport. Cet ouvrage nous permet d’assister à l’éviscération du hareng, première source de revenu pour les femmes qui entraient en action dès le retour des bateaux pour vendre les poissons fraîchement débarqués. Les illustrations en noir et blanc ou en couleur permettent une accession au climat de la marée des pêcheurs ou de la vente à la criée de Dieppe patrie de notre ami, le peintre Bernard Clarisse. Comme il est loin ce temps des ouvrières des boucaneries et des sècheries ! Plus tard ce sont les conserveries de Boulogne qui seront les principales productrices des célèbres pilchards en boîte. Si vous n’avez jamais mangé des pilchards (harengs à la tomate en boîte) vous ne connaissez rien de ce mets particulièrement réservé aux matelots et aux matelotes. Non, il ‘était pas possible de mieux illustrer cet ouvrage. Un véritable document où triomphent les ombrelles et les crinolines de nos aïeules. Il faut voir à la fin du XIXe les femmes sur la plage en grand habit. Je le redis, ce livre est un petit chef d’œuvre d’érudition qui doit figurer en bonne place dans les bibliothèques de tous les collectionneurs. Le titre femmes de marins, femmes de chagrins, résume bien la situation de ces femmes massées sur le quai attendant le retour des barques. A cette époque les hommes partaient pour une si longue absence aux antipodes sur les voiliers longs courriers sans qu’aucun délai de retour ne soit prévisible. Une image résume bien la situation de ces malheureuses : la ramasseuse d’épave peinte en 1880 par Francis Tattegrain. Nous saluons avec plaisir les contributions de Anne-Marie Bergeret, Dominique Lobstein et Laurent Manœuvre. Relié. Couverture cartonnée avec tranchefile. Format : 24,5 x 1-9,5 cm. 11e p. 24€ Alain Vollerin