Hélion / Éditions du Regard
"Jean Hélion n'est pas de ceux qui renoncent à l'illusion des apparences. Il s'y appuie au contraire de tout son regard." Par ces mots l'auteur, Henry-Claude Cousseau, synthétise parfaitement la vision de Jean Hélion.
Il poursuit plus loin : "La visibilité est ici de l'ordre de la confrontation". L'œuvre de Jean Hélion (1904-1987) répond à ce que doit être une peinture, non pas un objet de décoration quoique les qualités plastiques d'une œuvre s'imposent d'elles-mêmes, mais sujet d'interrogation, de transmission d'une idée, d'une émotion. La peinture de Jean Hélion sollicite une observation attentive. Rien n'est anodin. Que ce soit l'homme de la rue, un portrait, un nu, une nature morte, une scène urbaine. Un style unique, marque d'un grand artiste.
A ses débuts il pratiqua une abstraction géométrique jusqu'en 1942, à la fin de la trentaine, où à contre-courant de ses confrères il revint à la figuration, d'une manière déconcertante. Un changement qui explique le boycott qui subira de la part des galeries et des musées, des années 1950 aux années 1960.
Jean Hélion qualifiait lui-même sa démarche "d'effort d'exprimer tout par le contact serré avec l'objet. Effort d'inclure l'apparence dans l'essence".
Cette édition est la version poche de la monographie consacrée à Hélion en 1992 par les Éditions du Regard. Henry-Claude Cousseau est historien de l'art et conservateur général du patrimoine. Il a dirigé l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris de 2000 à 2011. Son dernier ouvrage, Gaston Chaissac, est paru chez Flammarion en 2022.
Avec une iconographie abondante, une biographie et une bibliographie. Broché. Format : 17,5 x 24,5 cm. 366 p. 32€. La parution de cet ouvrage est simultanée à la rétrospective Jean Hélion, la prose du monde au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris jusqu'au 18 août 2024.
Paule Martigny / Mémoire des Arts – blog-des-arts.com