Jean Souverbie 1891-1981 / Gourcuff Gradenigo
Décédé en 1981 à l’âge de 90 ans, le peintre Jean Souverbie a laissé derrière lui une oeuvre puissante et abondante. Sa rencontre avec Maurice Denis à Saint-Germain-en-Laye en 1908 fut décisive. Il fréquentait souvent sa maison du Prieuré à Saint-Germain-en-Laye. Ami des Nabis qu’il rencontra à l’Académie Ranson en 1916, après quelques années à l’Académie Julian dans l’atelier de Jean-Paul Laurens. Il y fit la connaissance du peintre brésilien Araújo, qu’il suivra en 1918 lorsque celui-ci créera son propre atelier de peinture à Montparnasse. Il commença à s’intéresser aux théories du cubisme, qu’il ne quittera plus jamais. À partir de 1925 il exposa dans de prestigieuses galeries parisiennes aux côtés des plus grands peintres de l’époque, dont Picasso avec qui il entretiendra une relation amicale. Dans les années 1930, il se consacra à l’art monumental, et travailla comme décorateur auprès de Jacques Rouché qui fit appel à lui en 1936, pour la création de décors et de costumes pour l’opéra Garnier et l’Opéra-Comique. Jean Souverbie exécutera de nombreuses fresques: expositions universelles de Bruxelles en 1935, Paris en 1937 (décoration du Palais de Chaillot), New-York en 1939. Lorsqu’il sera nommé en 1945 professeur à l’École des Beaux-Arts de Paris, un atelier d’art monumental sera spécialement créé pour lui. 1958 marqua son grand retour à la peinture de chevalet et aux expositions individuelles. Même si de nombreuses œuvres de Jean Souverbie sont conservées dans des musées, notamment en France : musée d’Art moderne de la ville de Paris, Centre Pompidou, musée des Arts décoratifs, musée des Années 1930 à Boulogne-Billancourt, musée de La Piscine à Roubaix, musée Rolin à Autun, musée de Caen, de Beauvais, de Grenoble, etc., l’artiste n’est pas aujourd’hui reconnu à sa juste valeur. Jusqu’à présent aucun ouvrage n’avait été publié sur Jean Souverbie. Son petit-fils a poursuivi pendant de longues années des recherches approfondies sur son œuvre et sa vie et a écrit cet ouvrage biographique conçu sur le mode chrono-thématique. Ainsi il réunit une sélection représentative de peintures et de dessins ainsi que des annexes détaillées qui le complètent, avec notamment une chronologie, une bibliographie, une table des expositions et l’ébauche d’un catalogue raisonné. Longtemps Anne-Marie Martin, animatrice de la galerie Malaval à Lyon a défendu l’œuvre de Jean Souverbie. J’étais adolescent à la fin des années 1960, lorsque j’y découvris la peinture de ce grand artiste que depuis lors je n’ai cessé d’admirer. Relié. Format : 24 x 30 cm à la française. 224 p. Environ 400 illustrations. 39€. Alain Vollerin. Mémoire des Arts