L'art assassin / Rouge profond
Les beaux-arts à l'ombre du mal. Y a-t-il en tout artiste un criminel qui sommeille? Lorsque Pauline Mari a écrit Membres fantômes, elle évoquait trois artistes amputés : Cendrars, Hartung et Brauner. Si leur douleur pouvait parler, que dirait-elle ? Si les artistes étaient des assassins, qui tueraient-ils, comment et pourquoi ?
Son livre est un recueil de récits. Les cinéastes ont mis en scène l'art assassin de Stanley Kubrick à Tim Burton ou Lars vonTrier avec Jack le psychopathe. Orange mécanique et Edward aux mains d'argent sont deux exemples hautement évocateurs. Pauline Mari a rangé les personnages par intention de crime : Diables d'artistes contaminés par le pacte faustien, Peintres de l'agonie qui représentent plus la mort que la vie, Serial esthètes, ceux qui ont le goût des collections et Saltimbanques, "en révolte que l'art déclenche et pousse au meurtre".
Illustré en in texto : La Main du diable de Maurice Tourneur, La Rue rouge de Fritz Lang, Maléfices d'Henri Decoin, La Prisonnière d'Henri-Georges Clouzot, Le Portrait de Dorian Gray d'Albert Lewin, Les Yeux sans visage de Georges Franju, Masques de cire de Michael Curtiz, Le Voyeur de Michael Powell, Psychose d'Alfred Hitchcock, Joker de Todd Phillips, etc.
Photographies de films complétées de reproductions d'œuvres d'art : Meret Oppenheimer, Hans Bellmer, Gunther von Hagens, Hermann Nitsch, Andrea Mantegna, Caravage, Paolo Uccello, Johann Heinrich Füssli, Edward Hopper, Cindy Sherman, James Ensor, Piero Manzoni, etc. Et Niki de Saint Phalle, citée par Pauline Mari : "J'ai eu la chance de rencontrer lart parce que j'avais, sur un plan psychique, tout ce qu'il fallait pour devenir une terroriste". Boutade, provocation ? Ou pas ?
Collection « Raccords » dirigée par Guy Astic. Broché avec rabats. Format : 274 p. 26€
Paule Martigny / Mémoire des Arts – blog-des-arts.com