L’habit de lumières / Au Diable Vauvert
Une lecture indispensable pour tous ceux dont la lecture de « Mort dans l’après-midi »d’Ernest Hemingway n’a pas comblé la folle envie de mieux connaître la tauromachie et ses héros inoubliables. Je ne sais pas s’il s’agit du meilleur livre taurin jamais écrit comme l’affirme Joël Jacobi, mais en tous cas il vous entraînera au milieu des vaches les nuits de pleine lune dans les jardins secrets à la recherche de ce qui permet de rêver d’être toréro. Cet ouvrage de Jacques Durand et Jacques Maigne est tout au contraire d’une page vierge, habité par des centaines de taureaux pour nourrir des souvenirs et de nouvelles images, vibrant dans les arènes du monde entier. Vous vivrez autour du souvenir de Paco Ojeda coupant deux oreilles un soir de feria. Formé par des dizaines de novilladas Paco Ojeda prit une alternative le 22 juillet 1979. Il fit ses premiers pas de torero le jour où Manuel Benitez Perez dit El Cordobés affronta seul six taureaux dans les arènes cosmopolites de Benidorm. L’art de Paco Ojeda évoquait irrésistiblement, nous dit l’auteur, les séismes provoqués par El Cordobés Comme lui, Paco Ojeda fut capable de rivaliser avec son record de 120 corridas dans la saison. Paco Ojeda déclara alors qu’on lui avait proposé 30 corridas pour 100 millions de pesetas : « On ne peut faire bien deux choses à la fois. Je vais pouvoir réaliser ce que j’ai toujours rêve de faire. Vivre, être au milieu des chevaux, les dresser. Je veux enfin goûter à cette vie. Toréer requiert de la préparation, une concentration spéciale. » Avec un petit glossaire. Contient un hommage à Jacques Maigne, co-auteur, grand reporter et réalisateur, décédé en octobre 2020. Un incontournable du fonds taurin enfin republié, l'ouvrage de deux grandes plumes du monde taurin parut en 1985 chez Ramsay. Broché. Format : 375 p. 20€. Alain Vollerin