La fin des avant-gardes de l’entre-deux-guerres / Hermann
Cette colossale étude de Serge Fauchereau propose d’observer la spécificité des arts et des lettres de l’entre-deux-guerres dans leur évolution d’ensemble, et selon l’originalité de leurs variantes locales. Dans l’euphorie de la paix retrouvée, à Paris, l’Exposition universelle des arts décoratifs et industriels de 1925, se veut tout à la fois un bilan et une proposition pour l’avenir. De l’après-guerre au krach financier de 1929, le Bauhaus et les fondements de l’esthétique néo-plastique en finissent avec l’art de la Belle époque. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, d’ambitieuses avant-gardes telles que le constructivisme et le surréalisme se répandent en variantes originales à travers le monde occidental, et au-delà, appelant à une révolution de l’homme, de la culture et de la société. Deux types de cultures s’ignorent et s’affrontent. Aux États-Unis, en Union soviétique, dans les dictatures ou les démocraties européennes, un retour à l’ordre souhaité ou imposé est manifeste. La guerre civile en Espagne, préludant à un conflit mondial anéantit les espoirs de changer le monde. C’en sera fini des avant-gardismes comme de leurs adversaires. Constructivistes ou surréalistes, les grandes avant-gardes historiques ont bien imprégné les arts, les idées et les comportements. Elles ne représentent pas qu’une période passée, un concept dépassé et une forme d’action devenue inopérante, bien que nous ayons beaucoup à en apprendre. Au sommaire : Le surréalisme et l’avant-guerre 1934-1939 (des peintres indépendants, nouveaux venus et défections, Breton et Trotsky au Mexique…). Des surréalismes réprimés, voir dissous, tchèque, serbe, pragois. Et d’autres versions du surréalisme romain et scandinave. Nouvelle objectivité et réalisme magique (la guerre et le réalisme, la culture sous le nazisme surveillée et réglementée…). Des réalismes en Europe (classicisme et modernisme cohabitent, le réalisme poétique au cinéma…) Des réactions régionalisées (les régionalisme contre les métropoles…). La scène américaine (Hopper et le réalisme…). L’avant-gardisme et la tradition hispanique. L’engagement de la Grande-Bretagne. Le muralisme mexicain. Des réalismes idéologiques. La culture et la crise./ la politique du New Deal. Serge Fauchereau est un conservateur du patrimoine responsable des expositions Paris-New York, Paris-Berlin, Paris-Moscou, Europa-Europa, Futurismo et Futurismi, entre autres. Un ouvrage indispensable dans la bibliothèque de l’amateur d’art et d’histoire de l’art. Relié. Format : 19 x 25 cm. 658 p. 45€. Paule Martigny