La Nature à Paris au XIXe siècle / Éditions Quae
Introduction de Gisèle Séginger, spécialiste entre littérature et science au XIXe siècle, enseignante à l'université Gustave-Eiffel membre de l'Institut universitaire de France qui a coordonné cet ouvrage collectif avec des contributions de chercheurs de diverses disciplines.
L'aménagement d'espaces verts publics dans la ville introduit une nature domestiquée. Les médecins hygiénistes surtout avec la poussée de l'urbanisme industriel préconisent le retour de la nature en ville, émergence d'une pensée pré-écologique. Ces idées justifient la poussée de l'urbanisme moderne. Sous Haussmann on rase les vieux quartier et les rues tortueuses pour aérer la ville. Cette politique profite surtout aux beaux quartiers, la misère devient périphérique subissant les inconvénients de l'industrialisation, la pollution et la surpopulation.
La transformation de la capitale s'accélère sous le Second Empire. Les grands jardins privés disparaissent au bénéfice de jardins d'intérieur et l'espace public se végétalise. Les voyages et les expéditions coloniales provoquent l'engouement pour les jardins exotiques. Par son expansion Paris se retrouve au contact de la nature par le rattachement aux communes limitrophes. Les bois de Boulogne et de Vincennes sont réaménagés par l'ingénieur Adolphe Alphand.
Ce livre aborde toutes les formes de nature à Paris et les réactions qu'elles suscitent, la littérature qui s'en empare, les réalités et les utopies. Il sera ainsi question de l'attraction du grand Aquarium, de la nature artificielle, des serres, de l'acclimatation, des motivations d'Haussmann, de l'assainissement de Paris, de la Bièvre domptée, de l'eau dans la ville, du Paris des naturalistes dont Zola, de l'urbanisme futur, ses utopies et ses romans d'anticipation.
Illustré par des documents des peintures et des photographies, de Manet à Renoir et Van Gogh, de Marville à Atget. Relié. Format : 24,5 x 21,5 cm. 144 p. 26€
Paule Martigny / Mémoire des Arts – blog-des-arts.com