La prostitution au Moyen Age / Editions Loubatières
Au cours du second Moyen Age, la prostitution évolue de concert avec la société et les structures qui l’ont accueillie. Au Moyen Age la prostitution s’institutionnalise dans un contexte de croissance urbaine. C’est le sujet développé par Agathe Roby docteure en histoire médiévale spécialisée dans l’histoire du genre et l’histoire sociale et urbaine. Davantage une histoire de la prostitution que des prostituées. Pour pénétrer dans l’intimité des bordels, elle met à jour de nombreux cas concrets de mœurs et de prostitution traités en appel. Des femmes célibataires mais aussi des femmes mariées. Les prostituées portent souvent des surnoms : l’Eclopée, la Borgne, la Touffue, la Souillée, la Blanche, etc. Quels mots choisis ! On perçoit leurs souffrances, la violence subie et les rapports parfois explosifs avec leurs tenanciers. Agathe Roby révèle le profil de la clientèle (clercs et laïcs mariés ou célibataires). A une époque où la femme est cantonnée dans la sphère privée, la prostituée est une femme publique, rémunérée pour son « métier » ( le plus vieux du monde) et en tout cas plus autonome que la femme au foyer. Un sujet rarement traité. Préface de Didier Lett, maître de conférences en histoire médiévale à l'Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne). Annexes, sources et bibliographie. Broché. Format : 14 x 21 cm. 349 p. 23€. Paule Martigny