Le Colisée / Tallandier
Une étude brillante de Mary Beard et Keith Hopkins (1934-2004), tous les deux professeurs d'histoire antique à l'université de Cambridge. Keith Hopkins a été de ceux qui, ces cinquante dernières années, ont proposé une réinterprétation radicale de l'histoire de la culture romaine. Les auteurs mettent en lumière les changements survenus depuis près d'un siècle ; du glissement du statut de ruine romantique vers celui de site archéologique, peut-être un peu trop « gratté ». En 68 de notre ère, Vespasien à la mort de Néron, poursuivit la construction de la Maison Dorée, temple du Soleil. L'édifice fut inauguré en l'an 80 sous le règne de l'empereur Titus. Il prit au Moyen-âge, le nom de Colisée, sans doute dérivé de l'immense statue de Néron, le « Colosse ». Il est difficile d'imaginer le Colisée de l'époque romaine. Comment se déroulaient les débauches de combats et de chasses aux fauves ? Un bain de sang qui aurait duré cent jours! Comment se passait le remplissage et le vidage, dans le cadre des batailles navales ? Comment les Romains s'y prenaient-ils pour capturer les animaux qui affrontaient les gladiateurs ou combattaient entre eux, par exemple, un rhinocéros contre un taureau, et ceux qui se jetaient sur les prisonniers et les martyrs chrétiens. A l'origine, le Colisée pouvait accueillir 50 000 spectateurs et bénéficiait de 85 accès extérieurs. Etrange vie que celle de cet extraordinaire morceau de bravoure architectural qui fut utilisé pendant plus de 400 ans. Il attira plus tard les amateurs de Lord Byron à Mark Twain et reçoit aujourd'hui la visite de plus de quatre millions de touristes par an. Un commerce florissant dans un lieu qui ne ressemble plus à celui des origines, fragilisé dans le passé par des tremblements de terre, puis trituré par les archéologues. Broché. Format : 14 x 20,5 cm. 272 p. 19,90€. Paule Martigny