La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Les couleurs des années noires / PUG

Dimanche, 22 Décembre, 2019 - 08:07

Les photographies de Paul-Emile Nerson (Lyon 1938-1945)

Avec une préface de Laurent Douzou, professeur d'histoire contemporaine à Sciences Po Lyon. Les auteurs : Pierre Chevillot, ayant-droit du fonds photographique, petit-fils de Suzanne Perné, compagne de Paul-Emile Nerson, et Régis Le Mer, historien documentaliste au Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de la Ville de Lyon. Ils décrivent et contextualisent les images et retracent avec sensibilité la rencontre de Pierre-Emile Nerson et Suzanne Perné, son grand amour. Paul-Emile Nerson a photographié sans relâche cette ville pour laquelle il éprouva un véritable coup de foudre. Le temps de l'Occupation ne l'arrêta pas. Ses images sont uniques, prises non sans risques, d'autant qu'il était juif. Il bénéficia des pellicules Agfacolor, qui furent également utilisées par André Zucca (« Les Parisiens sous l'Occupation », exposition à l'Hôtel de Ville de Paris en 2008, éditions Gallimard). Pourquoi Paul-Emile Nerson n'a-t-il pas diffusé ses photographies après la guerre ? Pourtant, il y tenait puisque, heureusement, il les avaient préservées et archivées. La guerre en couleur, ce n'est pas si fréquent. On peut admirer le pont de la Guillotière au printemps 43, la place du Pont en juin 43, la campagne, refuge en 1942, la primatiale Saint-Jean en juin 1943, la route de Strasbourg, le bombardement américain du 26 mai 1944, l'incendie du Dôme de l'Hôtel-Dieu, un autodafé devant le bureau du parti populaire français, une affiche du couvre-feu, le Café de la Paix, la liesse de la Libération, etc. Très belle édition. Un magnifique témoignage. Broché. Format : 19,7 x 26 cm. 144 p. 28€. Paule Martigny