Les grandes affaires de la Libération / Alisio
Dominique Lormier, écrivain, est un historien engagé qui aime prendre des risques pour faire la lumière sur une période trouble de notre histoire de France qui devrait être entièrement réécrite, au moins pour le XXe siècle afin d'éviter les désinformations partisanes qu'elles proviennent du camp des communistes ou de celui des gaullistes. Dominique Lormier, membre de l'Institut Jean Moulin, chevalier de la légion d'honneur aurait rencontré beaucoup de difficultés s'il avait vécu à l'époque qu'il décrit. Il aurait été cloué au pilori, par le Comité National des Ecrivains né de la volonté d'Elsa Triolet, communiste qui avait fui la Russie, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, tous deux ignoblement rédacteurs d'articles pour Radio-Vichy. Vous lirez avec plaisir le témoignage du comédien, Jean Amadou, révolté par l'attitude de Jean-Paul Sartre qui ne cessa jamais de faire jouer ses pièces, à Paris, alors qu'on emprisonna le fabuleux, Sacha Guitry, dans des conditions indignes. Oui, l'épuration fut une mascarade. Sachez que Mitterrand, alors ministre de l'Intérieur, avait choisi, Jean-Paul Martin, responsable des rafles du Vel d'Hiv avec René Bousquet, comme chef de Cabinet. Que Mitterrand ait reçu la francisque honteuse n'est rien à côté de cette information odieuse. Oui, la presse française vendue aux communistes et aux socialistes, alors maîtres de la vie politique, a dissimulé la vérité aux français et aux françaises. L'action de Dominique Lormier permet en fin d'accéder à d'autres informations où ne sont pas épargnés : Marguerite Duras, employée par l'armée allemande, le philosophe Alain, et le scénariste, Michel Audiard, impardonnablement antisémites, François Chalais qui plastronna sur les plateaux de cinéma et de télévision, avait écrit pour les collabos de « Je suis partout », etc. Dommage que ce livre ne dispose pas d'un index des noms cités. Mitterrand est traité comme un résistant en peau de lapin. Bravo ! Il y a parfois des erreurs dans cet ouvrage. Ainsi, Duras ne travaillait pas pour Vichy, mais, directement dans un service de l'armée allemande, chargé de la réquisition et de la distribution du papier, ce qui lui avait permis un odieux chantage auprès de Gaston Gallimard. Une lecture indispensable ! Broché. 352 p. Format : 22,5 x 14,5 cm. 19,90€. Alain Vollerin