Lettres à sa famille – Ludwig Willgenstein/ Flammarion
Préface de Radmila Schweitzer qui a étudié la musicologie et la philosophie aux universités de Prague et de Copenhague. Les recherches biographiques concernant Ludwig Wittengstein (1889-1951) doivent tout au travail de pionnier accompli par Brian McGuinness. Cette édition française est le dernier projet approuvé et salué par le professeur McGuinness avant sa disparition en 2019. Cette collection de lettres compte 215 courriers adressés ou écrits par Wittengstein. Brian McGuinness précise dans l’introduction : « Les lettres publiées ici donnent une idée non seulement des ressemblances entre les membres de la famille, mais aussi des différences objectives et subjectives, qui n’en ont pas moins laissé leurs marques dans la vie de Ludwig. » Ludwig Wittgenstein, l'un des plus grands philosophes du XXe siècle, né le 26 avril 1889, était le dernier des huit enfants de l'une des familles les plus en vue de la Mitteleuropa, celle du grand industriel Karl Wittengstein et de sa femme Léopoldine. Jusqu’à l’âge de quatorze ans Ludwig sera enseigné à la maison par des précepteurs, comme ses aînés. Puis, il ira au lycée à Linz où il obtiendra son certificat de « maturité » en 1906, et en mai 1908, à l’université de Manchester en tant qu’étudiant-chercheur. Cette année-là débuta sa correspondance avec sa famille par une lettre adressée à Hermine, et qui s’achèvera par une lettre à Hélène le 10 avril 1951, quelques semaines avant sa mort. Les Wittgenstein étaient à l'avant-garde de la vie culturelle de Vienne : Maurice Ravel écrivit un célèbre concerto pour le pianiste Paul Wittgenstein, frère aîné de Ludwig ; Gustav Klimt a peint le tableau de mariage de sa sœur Margaret ; Gustav Mahler et Johannes Brahms donnaient régulièrement des concerts dans le salon de musique familial. Les enfants partageaient leurs lectures comme leur musique, selon la tradition familiale. La brillante famille Wittgenstein ne fut pas être épargnée par des tragédies. La sœur de Ludwig, Dora, mourut prématurément, son frère Paul perdit un bras au combat pendant la Première Guerre mondiale, et deux de ses frères se suicidèrent. Une correspondance de premier ordre sur les différentes étapes de la vie singulière de Ludwig Wittengstein et sur les liens qui l'unissaient aux siens. Pour enrichir la compréhension du grand penseur. Illustré de photographies de famille. Avec un index. Traduction Françoise Stonborough. Broché. Format : 14,5 x 22,1 cm. 416 p. 26€. Paule Martigny