Misère de l'homme sans Dieu / Flammarion - Champs essais
Un inédit dont le but est de de sonder l’horizon religieux de son œuvre. Sous la direction de Caroline Julliot, maîtresse de conférences à l’Université du Mans et Agathe Novak-Lechevalier, maîtresse de Conférence à l'Université de Paris X Nanterre, qui a également écrit dans la même collection, "Houellebecq, l’art de la consolation". Avec un entretien de Michel Houellebecq par Agathe Novak-Lechevalier. A sa première lecture des Pensées de Pascal, sa conception de la misère humaine, constitua un véritable choc sur Michel Houellebecq. "Après Pascal", raconte Houellebecq, "toute la douleur du monde était prête à s'engouffrer en moi". Il lira ensuite Nietzsche, Dostoïevski, Kafka, Balzac, Proust… Dans cet essai plusieurs spécialistes de l'auteur sondent l'horizon religieux de son œuvre, "'espace inversé de celui qui provoquait chez Pascal, un vertige métaphysique fécond." Qu’en est-il de Dieu dans ce monde? Scientifique de formation, Houellebecq a cru un moment que la science pourrait se substituer aux religions traditionnelles. Auguste Comte l’influence, lui qui pensait que la préoccupation religieuse n'était pas uniquement métaphysique et profondément ancrée dans une réflexion sociale. A partir de cette question, la religion comme unique ciment possible du corps social, Houellebecq s'interroge sur l'échec d'une religion positive, il multiplie les hypothèses dans "La possibilité d’une île", "Plateforme" et "Soumission". Il constate que la déchéance irrémédiable du corps laisse la part belle aux vendeurs d'espoir métaphysique. Il questionne. Que reste-t-il? La littérature? "Houellebecq en arrive donc à reconduire une mystique littéraire – qui nous amènerait au plus près de la seule transcendance qui nous reste." Religion et littérature, deux espaces de résistance… Broché. Format : 10,8 x 17,7 cm. 384 p. 14€. Paule Martigny