Modernité et Avant-Gardisme de l'Art Académique / Pierre-Guillaume de Roux
Un essai de Louis-Marie Lécharny, peintre et enseigant, auteur d'un roman, en 2015, chez le même éditeur : le Dernier amour de Phryné. Tout le ridicule de cette étude réside dans son titre qui mélange bêtement les notions de Modernité et d'Art académique. On ne peut pas reprocher à Louis-Marie Lécharmy son inculture en matière d'art, mais, on peut ne pas comprendre son acharnement à contester les moindres valeur de l'Art contemporain qui n'est rien d'autre que l'art d'une époque avec son contexte, ses acteurs et ses œuvres. J'ai peur que sa notion d'un « académisme éclectique » ne soit que la valorisation des pires obscurantismes portés par des esprits revanchards qui souffrirent longuement de ne pas accéder au pouvoir et à la reconnaissance. Louis-Marie Lécharmy révèle son âme de tricheur, lorsqu'il dissimule ses intentions malsaines derrière une pensée tronquée de Raymond Aron « Mais nous sommes hors course, puisqu'en rendant l'art impossible, nous avons assassiné sa modernité. » Louis-Marie Lécharmy a rédigé de petites fiches, pour n'oublier aucun des thèmes qui nourrirent le monde des arts en un peu plus d'un siècle, ce qui donne une allure encyclopédique à son ouvrage : les siècles et leur contraire, Louis XIV au-delà de son temps (pauvre monarque!), Peindre les cieux ?, Le Noir et le Blanc, l'Orient la seconde patrie des peintres académiques (une façon indélicate d'enfoncer une porte béante), communion populaire,la leçon du sport, les charmes de l'éclectisme, un art fasciste (comment le nier ?), le réalisme socialiste, perspective aérienne, etc. Dans ses textes courts, Louis-Marie Lécharny confirme son incontestable connaissance de l'histoire de l'art, nous baignons dans une mare de références. Je dois recommander la lecture de ce livre à tous les affamés de connaissances, de références historiques, en prenant le risque de les voir contaminés par une démarche passéiste. Broché. 253 p. Format : 19,5 x 12 cm. 23€. Alain Vollerin