Revenir à Berlin / JCLattès
Hans, le père de Jonathan Lichtenstein, auteur de ce beau texte est arrivé en Grande-Bretagne en 1939, après avoir échappé à l’horreur nazie. Il était dans le dernier convoi du Kindertransport - Les enfants du Kinderransport. Sur les photos on les voit blottis les uns contre les autres - Presque tous les membres de sa famille étaient morts durant l’Holocauste. Toute sa vie Jonathan eut de la peine à comprendre ce père taiseux. Il ne fut pas le seul à se réfugier dans ce mutisme, tant ce qu’il avait subi était indescriptible. Et puis, au sortir de la guerre, les gens avaient envie de vivre, de penser à autre chose. Les déportés survivants souffraient-ils de la honte du survivant ou craignaient-ils de ne pas être crus tant ce qu’ils avaient vécu étaient impensable, au-delà de toute raison ? A l’aube de ses quatre-vingt ans, Hans accepte d’affronter ses démons. Père et fils entreprennent le voyage inverse jusqu’à Berlin. Les confidences émergent de ce road-trip, des souvenirs, des secrets de famille, et les traumatismes enfin prennent mots dans une transmission émouvante de père à fils. Un legs douloureux mais un legs d’amour, poignant. Illustrations en noir et blanc en in texto. Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Claire Desserey. Broché avec rabats. Format : 14 x 22,5 cm. 336 p. 21,90€. Paule Martigny