Sur les chemins nomades / Editions Noir sur Blanc
Entre documentation politique et sociale et voyage initiatique. Nicholas Jubber est parti en voyage en Afrique du Nord, jusqu'à la ville légendaire de Tombouctou. Un rêve de jeunesse sur les pas des nomades dans le désert et dans ceux de Léon l'Africain, diplomate et grand explorateur du XVIe siècle. Quelles perspectives pour l’une des régions d’Afrique les plus menacées ? Un récit captivant et un voyage inoubliable. Nicholas Jubber est né en Angleterre en 1977. Il est diplômé d’Oxford, et l’auteur de nombreux articles pour The Guardian ou The Observer. Témoin du début de la seconde Intifada à Jérusalem, il décide de partir en voyage à travers le Proche-Orient et l’Afrique de l’Est. « Sur les traces du Prêtre Jean » (Noir sur Blanc, 2011), inspiré de ce premier voyage, a reçu le prix Dolman Travel Book. Deux autres ouvrages ont été publiés en français aux Éditions Noir sur Blanc : « À la barbe des ayatollahs » (2012) et « Sur les chemins nomades. De l’Atlas à Tombouctou » (2021). Le Sahara désert mythique de Lawrence d'Arabie est aussi le lieu où vivent depuis des millénaires de nombreuses communautés nomades qui tentent de sauvegarder leur mode de vie traditionnel. Aujourd'hui, le Sahara est devenu une destination dangereuse, marquée par la menace djihadiste. Nicholas Jubber écrit : « Le nomadisme est-il réellement la « mort dans la vie », tel que l’a stigmatisé T. E. Lawrence ? Des millions de gens mènent encore ce type d’existence en Afrique du Nord, et, au Mali, on estime que cela concerne plus d’un dixième de la population. Tous les nomades ne sont pas prêts à renoncer à leur mode de vie ; pas encore du moins. J’escomptais que de me mêler à différentes communautés de nomades me permettrait de comprendre pourquoi tant d’hommes s’obstinent à vivre dans des conditions aussi rudes ; d’appréhender ce qui les relie à leur passé complexe, les menaces qui pèsent sur leur présent, et la façon dont ils envisagent leur avenir. Non seulement ce qu’était leur vie du temps de Léon l’Africain, mais ce qu’elle est devenue à notre époque. » En effet, Nicholas Jubber s’est beaucoup investi. Il a partagé la vie des Touaregs, appris à harnacher le dromadaire et le monter, à résister des heures sur son dos, à dresser un camp et préparer le thé dans le désert, à reconnaître les traces dans le sable, à deviner les points d’eau, etc. Il a aussi fait l’expérience d’un métier très dur, celui de tanneur à Fès. Il raconte aussi les marchés aux bestiaux et des sacrifices ancestraux toujours pratiqués, impressionnants, comme celui du dromadaire. Il retient ces mots de Youssef : « Nous sommes tous des nomades. Nous avons construit des villes comme Fès mais nous n’avons jamais quitté le désert ». Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Marie-Odile Probst. Broché. Format : 15 x 23 cm. 432 p. 24€. Paule Martigny