Une merveille de l’histoire / Editions de la Sorbonne
Au milieu du XIXe siècle, le Japon connaît des bouleversements intenses. La féodalité est abolie, un État-nation moderne est construit avec le retour de l'empereur sur le devant de la scène. S'agit-il d'une restauration monarchique ou bien d'une révolution ? Voici la réponse originale et le regard porté sur le Japon de deux géographes anarchistes, compagnons de Bakounine : Elisée Reclus (1830-1905) et Léon Metchnikoff (1838-1888). C’est un moment où les disciplines savantes comme la géographie et l’anthropologie se recomposent en fonction des nouvelles découvertes empiriques ou théoriques (positivisme, darwinisme). Le géographe Elisée Reclus est alors célèbre, il bénéficie des connaissances de son ami Léon Metchnikoff ayant vécu au Japon. Georges Bousquet (1846-1937) occupe également une place importante bien que moindre que elle de Metchnikoff. Elisée Reclus cite régulièrement les travaux d’Emile Guimet (1836-1918) et de Félix Régamey (1844-1907). Dans son analyse du Japon de Meiji, il traite de sujets sensibles comme les « races », les « civilisations » ou le « péril jaune », et propose une analyse souvent ponctuée de remarques visionnaires. Libre de toute approche dogmatique et sans préjugés de classe ou de race, il replace le Japon, et plus largement l'Extrême-Orient, dans un cadre géopolitique et métagéographique mondial qui transcende la classique dichotomie Orient-Occident. Collection Territoires en mouvements. Broché. Format : 16 x 24 cm. 214 p. 25€. Paule Martigny. Mémoire des Arts