Voix ancestrale / Editions du Rocher
Dans la collection Nuage rouge créée et dirigée par Olivier Delavault. Ces entretiens riches, détendus et joyeux, sont menés par Charles L. Woodard, qui a rencontré N. Scott Momaday en 1974. Ils se sont déroulés en 1986 et 1987 à Tucson, Aspen et Sanra Fe. Les parties de ce livre suivent la vie de Momaday grand écrivain kiowa, né en 1934. Son roman « Une Maison faite d'aube », publié en 1968, a reçu le prix Pulitzer de la fiction en 1969 et marque le début de la Renaissance amérindienne. La première partie de ces dialogues explore son identité individuelle et tribale. La deuxième concerne l'individu et la tribu dans le contexte des migrations. La troisème se concentre sur l'évolution de N. Scott Momaday depuis la tradition orale traditionnelle jusqu'à ses écrits. La quatrième partie se penche sur ses peintures et ses dessins et sur leur relation avec ses textes. La cinquième est axée sur la philosophie et la méditation. Et la dernière partie, en guise de conclusion, est une synthèse de l'expérience vécue. A la question posée par Charles L. Woodard : « Comment définiriez-vous votre voix la plus profonde? » N. Scott Momaday répond : « Elle est lyrique, respectueuse et entretient une relation étroite avec la tradition orale indienne. Telle est ma voix la plus profonde. Elle est issue d'une voix antique. Elle est enracinée dans cette tradition antique ». Notez que « La Maison faite d'aube » vient de paraître dans une nouvelle traduction française chez Albin Michel. Absolument conseillé. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Daniel Lemoine. Broché. 276 p. Format : 14 x 22,5 cm. 20€. Paule Martigny