Yves Brayer. Voyages / Éditions des Falaises

Jeudi, 18 Juillet, 2024 - 14:05

Une invitation au voyage réjouissante

Préface de Jean-Louis Étienne, médecin, explorateur et écrivain, aimablement sollicité par Olivier Brayer et son épouse Corinne. Il s’agit du troisième tome sur les œuvres d’Yves Brayer (1907-1990). Précédemment parus :  Un nouveau regard, préfacé par Dominique Bona, et Provence Camargue Côte d’Azur Cordes-sur-ciel, préfacé par Patrick de Carolis

Yves Brayer a sept ans lorsque son père militaire, lieutenant d’artillerie, part sur le front en 1914. Seul avec sa mère à Versailles, il peint déjà des aquarelles et dessine. A dix ans elle l’emmène en Provence et l’encourage dans sa passion. Une « heureuse » chute de cheval le libère du dessein paternel pour une carrière militaire. Le soutien de sa mère consciente de son talent l’emporte. Son destin est tracé, Yves Brayer va pouvoir inventer sa vie. Fort de sa volonté d’échapper à tout enfermement il réalise sa quête avec les voyages. Après l’Espagne et le Maroc, lauréat du Grand prix de Rome à l’âge de 23 ans en 1930, il séjourne à la Villa Médicis pendant trois ans. A son retour il réalise sa première exposition à Paris à la galerie Charpentier : « son Espagne et son Italie ». C’est un succès, sa carrière de peintre est amorcée. Il se réfugie à Cordes pendant la guerre et se marie en 1945 avec Jacqueline qu’il rebaptise Hermione. Elle a vingt-trois ans, lui trente-huit. Elle sera sa muse, son modèle et son soutien inséparable. Ce beau livre est une invitation au voyage, celui des œuvres d’Yves Brayer à travers les multiples échappées de ce « peintre explorateur » ainsi que le nomme Jean-Louis Etienne. Grèce, Turquie, Pays-Bas, Mexique, États-Unis, Égypte, Baléares, Iran, Israël, Irak, Portugal, Canaries, Russie, Japon. Un beau livre pour les amateurs d’une peinture figurative dont les tenants pourtant exemplaires comme Bernard Buffet ont souffert lors du raz-de-marée de l’abstraction de 1950 à 1980. L’ostracisme n’est jamais bon, de quelque côté qu’il s’exerce.

Yves Brayer est enterré aux Baux-de-Provence où son musée a été inauguré en 1991. Il est présent dans divers musées et dans de nombreuses collections en France qu’à l’étranger. Il fut professeur à l’Académie de la Grande Chaumière, Président du Salon d’Automne et, au titre de membre de l’Académie des Beaux-Arts, conservateur du musée Marmottan-Claude Monet à Paris.

Broché avec rabats. Format : 21 x 28 cm. 136 p. 24€

Paule Martigny / Mémoire des Arts – blog-des-arts.com