La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Aux confins du monde - Karl Ove Knausgaard / Denoël : rentrée littéraire étrangère

Lundi, 21 Août, 2017 - 10:14

Cet auteur norvégien, né en 1968 est célébré pour son œuvre autobiographique publiée en six volumes, intitulée « Mon Combat ».

« Aux confins du monde » est le quatrième volume. Karl Oveéjà, dix-huit ans, est enseignant. Il part vivre dans un petit village de pêcheurs au nord du cercle arctique. Son unique souhait, gagner suffisamment d'argent pour voyager et se consacrer à l'écriture. IKarl s'intègre peu à peu à la communauté locale, écrit quelques nouvelles, puis l'inspiration tarit. Sa consommation d'alcool augmente, un douloureux compagnonnage avec sa difficulté à perdre sa virginité. Puis, il tombe amoureux, malheureusement, il s'agit d'une de ses élèves. Les parents quadragénaires des collégiens doivent écouter les commentaires d'un professeur à peine plus âgé que leurs enfants. Pas banal…. Cette suite autobiographique est entrecoupée de flash-back sur lesquels plane la présence obsédante d'un père tyrannique. Après sa mort, parmi ses affaires, Karl découvrit trois carnets de notes et un journal. Des lignes qui décrivaient ses insomnies, sa tension nerveuse, et l'alcool réparateur, ou pas. Il plongea alors dans la profondeur d'une vie qu'il ne soupçonnait pas. Les références musicales et littéraires accompagnent le récit : U2, Led Zeppelin, Kundera, Garcia Màrquez, Hamsun, sa grande admiration, dont il cite « La Faim ». L'euphorie et la mélancolie de la fin de l'adolescence est décrite avec humour et poésie : « Oh, ceci est la ballade du jeune de seize ans dans un autocar en train de penser à elle, l'unique, sans savoir que les sentiments iront s'émoussant et s'affaiblissanr, et que la vie, si vaste et prodigieuse qu'elle soit à ce moment-là, ira inexorablement rapetissant pour atteindre une dimension praticable, quelque chose qui fait moins mal mais qui n'est plus aussi bon ». Pas mal, non? La profonde sincérité de Karl Ove Knausgaard qui fait écho en chaque adolescent passé et présent (plutôt masculin que féminin) est récompensée à juste titre par une reconnaissance internationale. Lecture conseillée. Broché. Format : 14 x 20,5 cm. 648 p. 24,50€. P.M.