Banksy / Éditions Pyramyd
Banksy ou le maître de l’art de l’infiltration. La trajectoire complète d’un artiste au statut international par le journaliste Will Ellsworth-Jones. Sans Banksy, impossible d’imaginer que le graffiti comme on appelle désormais "l’art urbain", "le street art", ou si l’on ne craint pas le ridicule, "l’art marginal", occuperait une telle place à l’heure actuelle. Banksy auto publia son premier livre, un ouvrage très mince, en 2022. Il y proclamait : "le plus rapide pour arriver au sommet de votre secteur, c’est de le renverser totalement." L’idée de faire du neuf avec du vieux n’a rien d’original, même si Banksy se jouait autant des musées que des galeries. Pourtant il choisit d’installer sa première exposition d’envergure dans l’un des musées les plus poussiéreux qu’il soit, au milieu d’animaux empaillés et de vieux pianos du Bristol city Museum. Les critiques d’art l’avaient toujours snobé mais le public s’en fichait. En 2017, sa fillette au ballon fut élue œuvre d’art préférée des Britanniques devant la charrette de foin de John Constable. Il prétend devoir rester anonyme afin de se protéger des forces de l’ordre. Aujourd’hui la plupart des villes se damneraient pour avoir un Banksy dans leurs rues. Ce livre suit l’évolution du petit rebelle qui taguait les murs de Bristol dans les années 1990 jusqu’à l’artiste qui vend ses œuvres des millions aux enchères en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Il faut surtout retenir que ses fans, ses admirateurs, voir ceux qui savent à peine qu’il existe n’ont aucune chance de savoir de quoi il s ‘agit. Réinventant les règles, Banksy s’est fait un nom, et il l’a fait de façon si habile qu’il n’est pas passé pour quelqu’un en mal d’invention, mais pour un Robin des Bois défendant des petits artistes contre les musées et les marchands d’art. Un livre facile d’accès susceptible de plaire même à ceux qui détestent le graffiti. Avec un index. Relié. Gardes rouges. Format : 24 x 17 cm. 271 p. 24,90€. Alain Vollerin