Musicanimale / Gallimard / Musée de la Musique – Philharmonie de Paris
Très originale cette idée ! Exposition et édition sous la direction de Marie-Pauline Martin, directrice du Musée de la Musique et Jean-Hubert Martin, commissaire d’expositions internationalement connu. Ce catalogue, livre d’art, illustré par des œuvres d’art, objets, partitions, photographies et documents, et des dessins de Julien Salaud rend bien compte de l’écoute du vivant. En ce qui concerne le son, nous vous encourageons à visiter l’exposition en famille ou entre amis, c’est une excellente idée de visite au moment des fêtes. Ouvert par un grand concert d’oiseaux, le parcours de l’exposition dessine un abécédaire réjouissant pour les petits et les grands. Musicanimale tend l’oreille vers le vivant : vocalises d’oiseaux, stridulations d’insectes, chants mélodiques de baleines, hurlements chorals de loups… Tout en montrant l’influence extraordinaire des voix animales dans l’histoire de l’art et de la musique, le parcours à travers 150 œuvres questionne le devenir de la biodiversité et la disparition d’un patrimoine sonore en danger. « L’essor de la bioacoustique depuis les années 1950, et plus récemment de l’éco-acoustique, a permis justement de mettre le monde sur écoute pour mieux comprendre le comportement sonore des animaux. » écrivent les auteurs dans la préface. Les thèmes sont présentés par ordre alphabétique. de appeaux à zoomusicologie en passant par chorégraphie, hululer, Messiaen, Papagéno, parades sexuelles, et d’autres qui paraissent surprenantes, mais très appropriées de cause à effet comme escargot, silence ou toiles d’araignées, etc. Plus évidents sont : baleine, braire, brame, coq, coucou, jacasser, loup, ours, rossignol, ultrason, etc. Chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art côtoient installations immersives et commandes à de grands artistes, comme Bernie Krause et Tomás Saraceno, pour réintroduire l’homme dans la symphonie du vivant.. Entre imagier vagabond et cabinet de curiosités, chaque lettre de ce catalogue en forme d’abécédaire montre l’influence extraordinaire des voix animales dans l’histoire de l’art et de la musique, et questionne le devenir de la biodiversité et la disparition d’un patrimoine sonore en danger. Broché avec très grands rabats. Format : 22 x 31 cm. 208 p. 120 illustrations. 39€. Exposition Philharmonie de Paris jusqu’au 29 janvier 2023. Paule Martigny