Le Bouchon des artistes, une incontournable adresse

Mardi, 23 Avril, 2024 - 14:19

Une cuisine authentique dans la tradition. Un savoir-faire culinaire avec un je ne sais quoi de plus qui fait la différence

Michael Romano et Lydia

Il y a des lieux où on se sent tout de suite à l'aise. Dans sa simplicité chaleureuse ce bouchon est une pépite. Ne cherchez pas la mythique nappe à carreaux, la vérité est dans l'assiette. Vous dégusterez une cuisine faite maison, élaborée à partir de produits frais de saison et du marché. Leurs provenances respectives chez les artisans locaux sont indiquées sur la carte.

Michael Romano, le patron accueillant et souriant est cuisinier de métier. Il a repris et transformé il y a six ans ce restaurant de quartier situé derrière la Bourse du Travail. Le passionné talentueux chef Guillaume Daubignard a déjà un beau parcours. Le service en salle est discret, délicat et bienveillant. Tout ici est positif.

Lors de la découverte de cette adresse, mon choix et celui de mon ami fin gastronome se porte sur des essentiels de la cuisine lyonnaise : le gâteau de foie de volaille sauce financière, l'andouillette et la quenelle. L´andouillette à la fraise de veau, braisée, trône agrémentée de petits légumes de saison dans une sauce moutarde à l'ancienne irréprochable. Elle est jouxtée d'un écrasé de pomme de terre coiffé d'une pointe de cervelle de canut. La quenelle de brochet soufflée sauce Nantua impeccable est complétée de riz blanc et sauvage. A moins que vous ne préfériez le tartare de bœuf charolais ou le pavé de cabillaud… Les becs sucrés apprécieront ensuite la feuillantine au chocolat, dans un juste dosage de craquant et de crémeux. La carte des vins est convaincante. Pour tester le choix des grands crus, l'option d'un Côte Rôtie Domaine des Rosiers satisfait à merveille nos papilles.

Quelques jours plus tard, un deuxième passage confirme notre première impression, nos attentes sont comblées en beauté. Le pâté en croûte mène tout droit à la sainteté. On lévite, on décolle. Avec un assemblage de suprême de poulet fermier, magret et foie gras de canard, cette splendide tranche belle comme une mosaïque de pierre de la Renaissance italienne, conserve du caractère dans sa sophistication. Gelée et croûte parfaites, chutney d'oignon, pickles et ravigote en gelée. Un pur bonheur. Pour suivre vient une généreuse tranche de foie de veau tendre et rosée. Cette assiette fastueuse est auréolée d'un bouquet délicat de légumes cuits à point. La preuve, mon voisin de table pas vraiment fou de chou romanesco, n'a rien laissé dans son assiette. En guise de conclusion, pour notre duo de solides mangeurs : Nanterre façon pain perdu, crème glacée caramel et chantilly.

La carte des desserts offre une belle série de suggestions : tarte praline, profiterole, tube croustillant au citron vert et smoothie fraises, mi-cuit chocolat noir, etc. Côté boisson, nous goûtons le vin en pot. Excellent (13€). Existe en fillette (7€). Pour tous les budgets. Bien manger au déjeuner avec un plat du jour ou les formules 26€ et 30€. Menu « Des petits artistes » 11€. Elle est pas belle la vie ?

Il est prudent de retenir. Ouvert du Lundi au Vendredi midi et soir. Consultez en détail cartes et menus sur www.le-bouchon-des-artistes.fr. Le Bouchon des artistes. 98 rue Mazenod Lyon 3e. 04 78 03 37 40

Paule Martigny / Mémoire des Arts – blog-des-arts.com / gastronomie